Bourse d’aide à la création

Prochaine mise au concours en 2024 !

Dans le cadre de sa politique culturelle, la Ville de Gland par le biais du Service de la culture met au concours des bourses d’aide à la création artistique. Il s’agit d’apporter un soutien concret et stimulant aux artistes professionnels, de favoriser leurs projets de création comme de valoriser le tissu culturel local.

Tous les domaines artistiques sont concernés !

Le montant de chaque bourse se monte en principe à CHF 5’000.- par lauréat-e. Les principes et conditions d’octroi sont ainsi définies par des directives municipales, et l’annonce se fait sur le principe d’une mise au concours.

  • Les artistes doivent être domiciliés à Gland ou dans le district de Nyon. S’il s’agit d’un groupe, au moins une personne doit remplir cette condition ;
  • Si aucune limite d’âge n’est posée, les candidat-e-s doivent avoir la majorité ;
  • Les candidat-es- à une bourse doivent déposer un dossier complet présentant le projet, les buts et la documentation nécessaire à l’évaluation du dossier ;
  • Les lauréat-e-s doivent se consacrer pendant au moins l’équivalent d’un mois à la réalisation du projet de création personnel ambitieux et inédit, en vue d’une présentation publique.

Lors de la mise au concours, les dossiers doivent être déposés selon les délais annoncés.
Prochaine mise au concours en 2024  !
Les dossiers sont à envoyer soit par voie postale au Service de la culture, Grand’Rue 38, 1196 Gland ou par courriel à culture(at)gland.ch, avec la mention « Bourses d’aide à la création ».

Un jury, composé de la Commission culturelle ainsi que d’experts, évalue les candidatures et détermine les lauréat-e-s.

Les directives complètes se trouvent dans le document Directives relatives aux bourses d’aide à la création.

Lauréat.e.s 2023

Virginie Janelas

Portrait

Je suis comédienne et musicienne, active dans la région depuis une dizaine d’années. Je me suis formée à l’École Jacques Lecoq de Paris pour le théâtre et je suis autodidacte concernant la musique. J’ai travaillé à Paris et en Suisse pour diverses compagnies de théâtre et j’ai créé des spectacles avec la Cie Katapult jusqu’en 2021. J’ai notamment écrit et mis en scène Tête de Cerf qui a fait une belle tournée dans toute la Suisse romande et même jusqu’au Festival OFF d’Avignon, puis j’ai mis en scène le spectacle Docteur Cacheton. Il a été soutenu par le programme Scènes Communes dont a fait partie le théâtre de Grand-Champ.

Avec le trio rock Cargo Indigo, dans lequel je chantais, jouais de la guitare et co-composais, nous avons sorti un EP Cavale puis un album Pétrole Sanguin avec lesquels nous avons joué dans de belles salles romandes telles que le Romandie à Lausanne, les Caves du Manoir à Martigny et la Case à Chocs à Neuchâtel. Désormais active en solo, je compose les musiques des spectacles de la Cie Cafuné et m’attèle à la création d’un album pour 2025.

Mon nouveau spectacle Je n’ai pas de remède au vent sera quant à lui hybride entre théâtre et musique et présenté au printemps 2024 à Lausanne.

Qu’est-ce que ce prix représente pour vous ?

Tout d’abord un plaisir particulier car j’ai la joie de collaborer avec la Ville de Gland depuis des années. D’abord en tant que lectrice pour le Carabouquin puis grâce à leur soutien lors de Scènes Communes, ensuite lors de la résidence d’écriture du livre jeunesse Lirio réalisé avec Marie Kolly, et enfin récemment avec la mise en avant du podcast Contes de la Cité Ouest crée par mon frère David Janelas et mis en musique par mes soins. Ce lien sur le long terme correspond fortement aux valeurs d’échanges et de partage que je défends. C’est une valorisation de mon travail qui m’ouvre encore un peu plus grandes les portes de la création de mon solo théâtral et musical.

Quelques mots sur votre projet et les prochaines étapes :

Est-il possible d’échapper à ses origines ? Doit-on au contraire tout faire pour les revendiquer ?

Je n’ai pas de remède au vent est ma nouvelle création théâtrale et musicale. J’interpréterai et chanterai seule en scène des textes et compositions personnelles autour de la transmission de l’exil vécu par des générations de portugais·es, dont mon père, depuis la Révolution des œillets en 1974.

Jouant avec la saudade, animée d’une force électrique, je cherche à localiser l’endroit où se distillent l’héritage et la poétique de l’exil. Ce qui se transmet d’une génération à l’autre. Ce qui lui appartient en propre. Et ce qui me ramène à un pays où je n’ai pas grandi, mais où courent toutes mes racines.

Votre travail en trois mots-clés ?

Exil, lumière, espérance

Une recommandation d’artiste à découvrir ?

Dans mes recherches de chants typiques portugais, je suis tombée sur Quando eu chegar ao Barreiro, interprété au chant et à la guitare par Adriano Correia de Oliveira. J’en suis tombée amoureuse ! Il s’agit d’un chanteur portugais qui a été actif dès les années 60. Je recommande fortement de découvrir sa discographie présente sur les canaux de diffusion habituels.

Pour écouter la chanson c’est ici.

Antoine Martin

Portrait
Diplômé d’un bachelor en photographie de l’École cantonale d’art de Lausanne en 2021, j’ai
façonné ma pratique à travers l’expérimentation. La quasi-totalité de mes projets se concentre
sur l’enquête, explorant deux axes : historique et digital. En parallèle, ma passion pour
la transmission me conduit à enseigner la photographie et animer des ateliers autour de l’art
d’impression et procédés analogique.

Qu’est-ce que ce prix représente pour vous ?
Enraciné profondément dans ma réflexion depuis un certain temps, ce projet participatif incarne
la fusion de mes deux passions: l’art, à travers la création d’œuvres uniques, et la transmission,
en engageant activement les citoyens dans le processus. C’est donc avec une grande joie et
un profond sentiment de reconnaissance que je vois ce projet prendre vie, soutenu
par l’encouragement généreux de la ville de Gland.

Quelques mots sur votre travail actuel et les prochaines étapes :
L’approche adoptée repose sur une œuvre collective et sensorielle, mettant en avant la
technique captivante du cyanotype. Prenant la forme de drapés ornés de silhouettes humaines
et de formes fluides, ce projet vise à souligner la cohésion et l’harmonie entre les êtres
et la nature.
Dans une démarche ludique, ce travail aspire à sensibiliser les participant·e·s à la création
visuelle, tout en suscitant une réflexion sur la signification des images à une époque où nous
sommes submergé·e·s par un flot incessant de clichés numériques. L’objectif est de proposer
une alternative sensorielle aux appareils photo numériques, en créant des images à l’échelle
1:1 avec son propre corps et l’environnement qui l’entoure, sans jamais avoir recours
à un appareil photographique.
Après avoir constitué un groupe de participant·e·s, le processus créatif débutera par des cours
d’introduction à la technique du cyanotype. Les participant·e·s auront ainsi l’occasion d’explorer
les divers aspects du processus, créant leurs propres essais et tirages sur papier. Une fois les
connaissances fondamentales acquises, la démarche évoluera vers une phase plus avancée
du projet, où nous collaborerons pour conceptualiser l’œuvre finale de manière collective.
La phase conclusive du projet consistera à réaliser le ou les tirages finaux, permettant à chaque
participant·e de mettre en pratique les compétences acquises tout au long du processus afin
de créer collectivement une ou plusieurs œuvres uniques.

Votre travail en trois mots-clés ?
expérimental, tangible et fluide

Une recommandation d’artiste à découvrir ?
Lors d’une récente visite à l’exposition «Épreuve de la matière» à la BNF, je suis tombé sous
le charme du travail de l’artiste américaine Meghann Riepenhoff. En utilisant le cyanotype
comme moyen de représenter la nature et l’eau, Meghann réussit brillamment à nous présenter
une perspective alternative sur le paysage et l’environnement.